Endroit dangereux?

Allan avait pour habitude de faire de la magie dans sa propre chambre, mais pour ce qu’il avait besoin de faire c’était dans le vieux théâtre qu’il devait aller. Il s’installa sur la scène. Il fit un pentagramme au centre. C’était la première fois qu’il allait faire cela. Il disposa des bougies à chaque coin d’étoiles. Il n’avait pas voulu faire cela dans sa chambre et cela fait une semaine qu’il tente cette chose. Et cela ne marchait pas. Si sa mère le surprenait il était mort. Il prit chaque feuille, il mit les runes. Et récita la formule qu’il avait encore réadaptée.

« Ame de l’au-delà
Dans le pays des morts
Reviens à moi
Réponds à mon sort. »

Il récita plusieurs fois la formule, au moins pendant une dizaine de minutes et encore une fois de plus il n’avait pas réussit malheureusement. Allan en avait marre de ça. Il ne comprenait pas normalement cela devait marcher. Il avait essayé tant de fois. Il se mit à pleurer jamais il n’avait voulu autant le revoir. Pourquoi ne voulait-il pas venir même sous forme de fantôme ?

Karen avait prévu de passer rendre une petite visite à Allan. Elle n’avait rien de spécial à lui ire mais elle n’avait pas besoin de raison pour venir le voir, l’envie de passer un moment avec son meilleur ami était largement suffisante. Sa première idée fut, évidemment, de se rendre chez lui mais il n’y était pas.

*Génial… Et maintenant ? Je fouille toute la ville pour le trouver ? Ou alors je… *

C’était l’occasion idéale pour tester un sort de localisation qu’elle avait apprit peu de temps auparavant. Elle ne le maitrisait pas à la perfection mais il était somme toute assez basique et en se concentrant un temps soit peu, elle devrait parvenir à le réaliser sans mal. Fermant les yeux, elle récita le sort à voix basse, espérant ne pas s’emmêler les pinceaux. Elle ne savait que trop bien les dégâts que pouvait faire un sort mal prononcé.
Quand elle rouvrit les yeux, une sorte de petite lumière verte semblait danser devant elle. Pas plus grosse qu’une luciole, elle gigotait dans tout les sens. La jeune fille se demanda si elle n’avait pas fait une erreur quand la petite lumière commença à s’éloigner. De plus en plus septique, elle la suivit.
Ses pas la conduisirent jusqu’à l’ancien théâtre. Mais qu’est-ce qu’Allan ferait ici ? Elle continua pourtant de suivre la lumière verte qui était entrait dans la vieille construction. Au bout de quelques secondes, la lumière s’immobilisa.

« Quoi ? Allan est ici ? »

Elle monta et descendit rapidement, ce que Karen interpréta comme un oui avant de se dissiper totalement.

« Eh, attend ! Où est Allan ? »

Cette fois, elle en était quasiment sûre, elle avait loupé son sort… Et avec sa chance, elle allait tomber sur un vampire.

« Le prix de la cruche de l’année est décerné à Karen Graig pour son incapacité flagrante à réaliser un sort » murmura-t-elle surtout pour rompre le silence.

Par curiosité plus que pour autre chose, elle s’enfonça d’avantage dans le théâtre, elle avait un peu peur mais elle se raisonna, il n’y avait rien à craindre l’endroit était désert… Ou peut-être pas.
Elle entendait des bruits pas loin d’elle. Alors que son instinct de conservation lui conseillait de fuir au plus vite, elle se dirigea vers la provenance des sons.

« Eh oh ? Y’a quelqu’un ? Allan ? »

Aucune réponse, il était encore temps de faire demi tour mais elle continua d’avancer.

« Al… »

Quand elle vit son meilleur ami en train de pleurer, elle se précipita vers lui en courant.

« Allan, qu’est-ce que tu… »

Elle remarqua les traces sur le sol et ne posa pas sa question. Il devait avoir une excellente raison pour faire ça ici plutôt que chez lui mais il n’était pas en état de fournir les explications qu’elle voulait.
Elle le prit dans ses bras, comme une mère aurait tenté de consoler son enfant… l’enfant en question ayant une tête de plus qu’elle.

Alors qu’Allan continuait de pleurer devant l’incapacité de faire apparaître son père pour qu’il puisse enfin répondre à ses questions quelqu’un arriva dans le théâtre il ne s’attendait pas du tout à cela. Il vit Karen comment savait-elle qu’il était dans le théâtre il ne l’avait dit à personne même pas sa mère. Il se dépêcha d’essuyer ses larmes afin que sa meilleure amie sa fasse moins de soucis.

« Non rien, ce n’est pas important je n’arrive pas à faire un sort et cela m’énerve un peu à vrai dire. »

Il fit un sourire pour la rassurer. Il savait qu’il ne pourrait pas faire venir son père et il ne comprenait pas pourquoi cette barrière restée fermée entre l’au dela et lui, il faisait tout pour le faire venir mais cela ne marchait pas. Pourtant Allan était un très bon sorcier. Et il n’osait pas demander de l’aide. Et encore moins à sa mère.

« Et toi comment as-tu fait pour me retrouver ? Je n’avais dit à personne que je venais ici, ni à ma mère, ni Ethan. »

Il fallait être assez illogique en plus pour venir dans un endroit pareil, la plupart des gens avaient peur de venir dans cet endroit. Ce qui était compréhensible, il était assez vieux. Le lustre de cristal plein de poussière, certains fauteuils arrachés, des canettes de bière traînaient à cause des clochards qui passaient. Et certains disaient aussi que c’était un repère de vampire ce qui pouvait être vrai.

« Cet endroit fait froid dans le dos mais c’est le seul endroit ou je sais que je peux être tranquille. Je viens depuis une semaine et je ne me suis pas encore fait déranger. »

Elle ne crut pas Allan quand il lui dit que ce n’était rien d’important. Elle le connaissait bien et savait que pour qu’il en arrive aux larmes, ce devait être quelque chose de grave. Elle n’insista pas pour autant, il lui en parlerait quand il voudrait, ce n’est pas en le harcelant de question qu’elle obtiendrait des réponses.

Elle lui tendit un mouchoir sans rien dire et lui rendit son sourire. Pourquoi les hommes n'avaient jamais de mouchoirs? Elle en distibuait beaucoup en ce moment...

« C’est la petite lumière verte… »

Elle se rendit compte que cela n’avait pas beaucoup de sens de dire un truc pareil. Elle ne pouvait pas non plus affirmer que son sort avait marché. Elle avait demandé une localisation et cela avait ressemblait plus à un sort de guidage qu’à autre chose.

« Je te raconterais plus tard, un sort un peu foireux je crois. »

Elle était rassurée de l’avoir trouvé, cet endroit lui donnait la chair de poule. Elle avait peut-être suivit la lumière verte à l’intérieur parce qu’elle avait pressentit qu’Allan était à l’intérieur.

« Depuis une semaine ? Pourquoi ? »

La question était venue d’elle-même. Depuis quand Allan ne lui disait plus ce qu’il faisait. Surtout ce genre de chose. Venir dans cet endroit sordide pour faire elle ne sait quel sort, ça lui faisait encore plus peur que ce qui pouvait arriver. Allan pouvait faire toute la sorcellerie qui lui plaisait chez lui, sa mère n’était pas du genre à l’en empêcher. Et puis pourquoi ici ? Il y’a plein d’autre endroits où être tranquille dans cette ville, même s’il est vrai tous n’avaient pas la même… aura que le théâtre.

*Pourquoi tu me caches des choses ?*

Elle garda cette pensée pour elle, déjà qu’il n’avait pas l’air bien, elle ne voulait pas en rajouter.

Elle utilisait des sorts pour le retrouver maintenant. Il ne pensait pas qu’il se cachait autant pourtant il avait besoin de sa cacher tellement il avait besoin de réponses. Mais comment cacher des choses à Karen. Il prit son mouchoir et s’essuya ensuite le visage. Et le glissa dans sa poche.

« Pas si foireux que ça sinon tu n’aurais jamais pu me trouver surtout dans un endroit comme celui-ci. »

Ce qu’il faisait était tellement grave pour sa mère même si elle n’était pas au courant, cela affolerait quelque part aussi Karen. Surtout que pour le moment sa mère ne voulait rien lui dire et il ne comprenait pas du tout pourquoi.

« J’essaye de faire revenir mon père, disons son âme afin de lui parler. Mais je ne peux pas faire cela chez moi car si ma mère me surprenait je sais qu’elle le prendra mal. »

Il savait ce qu’il disait en parlant de sa mère mais il avait aussi certaines raisons pour faire revenir. Mais c’est tellement dur à dire et tout ça à cause du pouvoir d’Avalon mais il n’était pas du tout en cause dans cette histoire, c’est surtout que sa famille lui a caché beaucoup trop de choses et maintenant il les découvrait peu à peu.

« J’ai découvert grâce à un ami et son pouvoir, que j’avais un frère jumeau et qu’il était en vie. Je ne sais pas ou il est et je voulais en savoir plus en convoquant mon père puisque ma mère ne veut rien dire de plus. »

Allan n’allait pas la forcer sinon il savait qu’il la froisserait. Allan savait que son père allait lui répondre. Sûrement fâché d’être dérangé mais il ne lui en voudrait pas et répondrait à toutes ces questions qui le rongeait.

Elle eut un petit sourire. Oui, le résultat était bon, même si elle ne comprenait pas bien le pourquoi du comment. Elle serait toujours à temps de se poser des questions chez elle, une fois bien tranquille dans sa chambre. Peut être qu’en reprenant le livre où elle l’avait vu, tout s’expliquerait.

« Si t’es sage, je te dirais peut être comment appeler la petite lumière verte… »

Elle fut prise de court quand Allan lui dit ce qu’il faisait dans ce théâtre. Et du même coup, elle comprit pourquoi il ne pouvait pas faire ça chez lui.
Par contre, elle ne comprenait pas du tout pourquoi il voulait faire ça. Depuis qu’elle le connaissait, elle savait bien que l’absence d’un père devait peser sur son ami mais de là à vouloir le ramener… Ce qui était sûr, c’est qu’elle n’avait pas toute les données en mains. Elle espérait qu’il lui en dirait plus parce que son comportement l’intriguait beaucoup.
Il recommença à parler avant même qu’elle ait le temps de lui demander des explication sur ce qu’il faisait et elle en fut encore plus surprise. Elle sentit sa gorge se serrer, elle qui croyait presque tout savoir sur la famille Harker, elle venait d’en apprendre une belle. En fait, elle réalisa qu’elle savait juste ce qu’Allan savait et comme toute famille, ils ont des cadavres dans les placards. Certains sont plus gros que d’autres…

Elle regarda une nouvelle fois ce qu’Allan avait mis en place pour essayer d’appeler son père. Elle avala difficilement sa salive, un peu effrayée par l’idée qui venait de lui venir à l’esprit.

« On va recommencer… Ensemble. Peut-être qu’à nous deux on y arrivera ? »

Ce n’était pas prudent de jouer avec les forces de l’au-delà et elle était inquiète de savoir que son meilleur ami avait déjà commencé à faire ça. Mais si c’était nécessaire pour lui, alors elle l’aiderait autant qu’elle le pourrait.
Elle prit une grande inspiration pour se donner du courage.

« Alors, comment ça marche ? »

Elle frotta ses mains l’une contre l’autre, il faisait froid dans le théâtre et si les morts s’en mêlaient, la température risquait de chuter encore plus.

Allan eut un léger sourire. Karen l’avait écouté, mais si Allan pouvait pas le faire alors avec l’aide de Karen il ne pourrait pas faire plus que maintenant. Il savait qu’il ne pourrait pas recommencer il y avait un soucis.

« Non cela ne sera pas nécessaire, si cela marchait j’aurais déjà eut une infime réponse et là ce n’était pas le cas. »

De plus Allan n’avait pas le courage de recommencer une fois de plus ; une nouvelle tentative qui ne mènera à rien. Il fit un simple sourire à sa meilleure amie de toute façon il ne pouvait faire que ça.

« Je vais retrouver mon frère par un autre moyen, je sais que je peux retrouver sa trace par un autre moyen magique. Nous sommes relier et en plus nous sommes jumeaux, le lien magique doit être encore plus fort. »

Il ne comprenait pas cette séparation. Il tentait désespérément de le contacter alors qu’il ne le connaissait pas du tout. Il y avait eut de toute façon toujours des phénomènes étrange mais jamais vraiment expliqué.

« Sinon toi ça va bien ? »

Il parlait de lui mais il n’était pas seul sur terre et il avait besoin de penser à autre chose en ce moment de toute façon.

Elle comprenait ce qu’il voulait dire et n’insista pas. Elle trouva même cela plus rassurant. Bien sur, elle serait allée jusqu’en enfer avec lui si il le lui avait demandé mais éviter d’être en contact avec les esprits ne la gênait pas du tout.
Elle se demandait aussi si cela était saint pour son meilleur ami de voir ne serait-ce que le fantôme de son père. Cela réveillerait forcément en lui des émotions troublantes.

Elle n’arrivait toujours pas à croire qu’Allan avait un autre frère qu’Ethan. Et pourquoi cet enfant aurait-il était enlevé à sa famille ? Mais ni Allan ni elle ne pouvait répondre à cette question… Ni aucune des autres qui entouraient ce fameux frère… Un jumeau en plus. C’était troublant.
Au moins, il ne renonçait pas à le retrouvait, il changeait juste de méthode. Elle l’aiderait aussi, même si le cas échéant, elle ne pouvait pas faire grand-chose en dehors de lui assurer qu’il pourrait compter sur elle quoi qu’il arrive.

« Je pense que tu as raison. Il y’a un peu de toi en lui et inversement… C'est... Intéressant. Déjà que de simples jumeaux sont liés, alors vous avec vos dons en plus..»

Elle lui aurait bien proposé son sort de localisation mais il impliquait de connaitre un temps soit peu la personne qu’on cherchait et elle doutait fort qu’il marche sur les longues distances. Elle ne pensait pas que le frère d’Allan soit à Salem. Cette ville n’est pas si grande, tout le monde finit par se croiser.
Son meilleur ami détourna la conversation, elle suivit le mouvement, s’il n’avait pas envie de s’étendre sur le sujet elle n’allait pas le forcer. Il lui en parlerait quand il en aurait envie.

« Relativement bien. Je me suis prise le bec avec Andy Prescott, je la supporte de moins en moins celle là ! Elle se croit tout permis ! »

Elle n’était pas du genre à dire du mal des gens mais Andy était particulièrement odieuse et de toute façon, elle savait qu’Allan partageait son opinion sur les Prescott en général.

En effet Allan pouvait retrouver son frère grâce a ce lien qui existe. Il avait déjà du mal à réaliser qu’un frère jumeau existe mais cela dit il réfléchit aux paroles de Karen et soudain une idée lui vint. Peut-être stupide à la base mais cela devait-être sûrement en rapport.

« Si ma mère et mon père nous ont séparé c’était sûrement pour cette raison. Nous venons d’une famille puissante de sorcier. Le lien qui nous unissait, une fois réunis nous devons avoir un pouvoir puissant. Ou quelque chose dans le genre mais nos parents avaient trop peur que quelque chose arrive à l’un de nous donc ils nous ont séparés. »

En tout cas c’est ce que comprenait Allan dans l’acte de ses parents. Il ne savait pas ce que pensait Karen de cette histoire mais c’est la seule idée qu’avait Allan pour le moment. Une ampoule éclata sur le vieux lustre de cristal qui eut le don de faire sursauter Allan. Il regarda de façon curieuse Karen.

« Qu’est-ce qui c’est passé avec Andy ? »

Allan ne voulait pas déclencher une guerre sur Salem sinon la situation serait véritablement dramatique sur Salem. Et il espérait que Karen le comprenait. Ce qui n’empêchait pas de les critiquer sur leur façon d’agir.

« Tant que les Prescott n’ont fait aucun acte dangereux envers la ville de Salem nous ne devons pas nous en prendre à eux. »

Allan savait pertinemment que si les Prescott s’en prenait aux Harker cela serait infernal et le contraire serait évidemment pareil. Même si on a jamais su si les Prescott en était quelque chose dans la mort de son père.

L’hypothèse d’Allan concernant les raisons qui avaient pu pousser ses parents à séparer les jumeaux n’étaient pas bête.

« Ce n’est pas impossible… Mais ils vous ont affaibli d’une certaine manière non ? Pour ce que j’en sais, les jumeaux séparés ressentent comme une sorte de… De manque, ou de vide. Comme si tu n’étais pas… »

Elle chercha le mot qui convenait le mieux.

« Entier ? »

C’était ce qui lui semblait le plus prés de la réalité. Les jumeaux étaient après tout, les deux parties d’un même tout, qui sait ce que l’éloignement pouvait avoir comme conséquences…

Elle sursauta aussi à l’explosion de l’ampoule. Elle n’aimait vraiment pas cet endroit. Elle S’entendait à vois débarqué une horde de créature inidentifiable d’un moment à l’autre. Elle frissonna et essaya de ne plus penser à tout ce qui pouvait se tapir dans les ombres du vieux théâtre.

« Rien de grave… On voulait le même livre. »

C’est sur que dit comme ça, cela pouvait ressemblait à une chicane de rien du tout mais…

« C’est un livre rare sur les vampires… Il permet de les affaiblir mais aussi de les rendre presque invincibles… »

De son point de vue, les vampires de la famille Prescott était déjà assez puissants à son gout. Si un jour, le combat devait être lancé, elle préférait de loin que ce livre soit en sa possession plutôt qu’en la leur. Pas qu’elle soit paranoïaque ou quoi que ce soit dans ce genre mais à Salem plus qu’ailleurs, les principe du « mieux vaut prévenir que guérir » était une règle d’or… Surtout pour ceux qui comptent rester en vie… Ou ne pas se réveiller avec deux trous dans la gorge.

Allan eut un large rire quand Karen lui parla de deux parties et aussi le fait qu’il n’était pas entier. Cela faisait toujours bien rire ces remarques, on pouvait dire que quelque soit les circonstances elle savait le faire rire. Il ne dit rien appréciant ce coté chez Karen. Qui le faisait sourire, sa certaine maladresse dans certaines phrases.

« Oui, parfois je ressens des choses étranges, qui ne me ressemble pas…Mais je ne savait pas que cela venait d’un frère. »

Elle lui parla ensuite d’un bouquin. Qu’elle voulait toutes les deux et quand elle parla d’un bouquin qu’elle voulait toutes les deux il comprit vite de quoi il s’agissait mais malheureusement ce bouquin ne serait pas d’une grande aide.

« Il pourrait trouver un moyen contourné afin de devenir à la fois invincible tout en gardant leur toute puissance. Mais je connais un bouquin qui pourrait aider sur les vampires ; un incunable malheureusement il a disparu au XIX ème siècle en Europe et personne n’a jamais remis la main dessus. »

Il sait qu’un de ses grands pères même sa grand-mère avait fait sa recherche mais malheureusement il n’avait jamais été trouvé. Mais cela ne demande qu’a venir. Et il espère bien le trouver. Quitte à partir en europe.

« Vous ne vous êtes battues rassure moi ? »

Il ne manquerait plus que ça, il ne voudrait pas spécialement à Karen mais plutôt à Andy, les Prescott cherchent un peu mais il ne sait pas pourquoi.

Karen avait parfois tendance a trop dire ce qui lui passait par la tête sans vraiment chercher à analyser ses paroles. Ce qui parfois l’amener à faire certaines gaffes qui pouvaient être mal prises par des personnes qui ne la connaissait pas et ne savait pas qu’elle ne cherchait à faire du mal. Heureusement, elle savait qu’Allan ne s’en formaliserait pas et le prendrait avec le sourire.

« J’arrive toujours pas à y croire… Il y’a un double de toi qui se balade quelque part. Comme si ça n’en suffisait pas d’en avoir un… »

Elle l’écouta avec attention quand il lui parla du livre sur les vampires. Pourquoi donc personne ne prenait la peine de mettre les livres importants en sécurité ? Les générations précédentes laissaient les choses se produire et la nouvelle génération devait se débrouiller avec ça. Quand on pense à tous les gens pas très fréquentables qui pouvaient mettre la main sur ce livre…

« Et tu comptes être celui qui le retrouvera ? »

Elle serait plus rassuré de savoir ce livre entre les mains de son meilleur ami que se baladant dans la nature attendant que n’importe qui le retrouve.

« On… J’ai renoncé quand elle m’a balancé contre les étagères. »

Elle n’aimait pas la violence physique. Elle faisait toujours en sorte de l’éviter le plus possible. Elle se prêtait volontiers aux joutes verbales dans lesquelles elle était prise avec les Prescott ou d’autres personnes mais elle n’aimait pas avoir à en venir aux mains… Surtout quand c’était avec une personne plus puissante qu’elle.

Elle détourna les yeux et finit par admettre :

« C’est elle qui a le livre… »

Elle passa sous silence sa ferme intention de le récupérer…

Karen semblait aussi perturbé que le jeune homme dénommé Allan, mais il ne pu s’empêcher d’éclater de rire. Il savait que son amie ne pensait pas vraiment ce qu’elle disait, il ne savait même pas quel était le caractère de son frère jumeau. Mais il devrait tout de même savoir qu’il était un peu comme lui. En tout cas physiquement il devait être totalement pareil.

« Bien que cela devrait te déplaire d’avoir un double de moi mais j’aimerais en effet le trouver et je ferais tout pour ça, même si je dois partir de Salem pour ça. »

Allan eut une grimace quand elle lui annonça qu’elle avait le livre. Cela était encore pire que tout, il regarda Karen il fallait trouver une idée, laisser un tel livre dans les mains des Prescott était vraiment une très mauvaise idée.

« Il faut aller chercher ce livre chez eux. Peu importe les moyens, on ne doit pas lésiner pour ça. »

Il fallait sûrement joué sur la magie, le manoir Harker avait toutes les protections magiques nécessaires donc il devait être sûrement de même pour le manoir Prescott il aurait pensé que Karen aurait pu se défendre mais déclencher une bagarre en plain centre commercial n’aurait pas été bien et elle à eut raison.

« Tu trouves pas qu’en ce moment on a pas mal de soucis on a même pu le temps de jouer avec ton chien. »

Allan se remit à rire tellement la situation était désespérante mais sans Karen son frère et Benjamin elle le serait encore plus donc il n’avait pas du tout à se plaindre finalement.

Karen s’imagina ce que ça pouvait être d’en avoir deux comme Allan… Non, il pouvait être aussi ressemblant que possible, son Allan, il était unique, jumeaux ou pas, y’en avait pas deux comme lui.

« Partir de Salem ? Mais pour où ? »

Aussi étrange que cela puisse être, Karen avait pensé que c’est le jumeau qui viendrait, elle n’avait pas envisagé que ça soit son meilleur ami qui parte. Quoi que a bien y réfléchir, c’était plutôt logique, après tout, comment son frère pourrait savoir qu’il devait venir à Salem ? Elle croyait au destin mais tout à des limites… Mais d’un autre coté, comment Allan comptait s’y prendre ? Comment saura-t-il où aller ? Et surtout, est-ce qu’il comptait y aller seul ?

« T’en fais pas, c’est déjà en cours. Je compte bien récupérer ce livre… Par n’importe quel moyen. »

Elle était bien gentille mais fallait pas la chercher. Ce livre, elle le voulait, on lui avait prit, elle le récupérerait… Elle ne savait pas encore vraiment comment elle allait faire mais elle était d’une nature têtue et obstinée. Quand elle avait une idée personne ne pouvais la faire changer d’avis.

« Les soucis font partis du paysage de Salem… Si on n’en avait pas, on s’ennuierait… »

Il se passait toujours quelque chose à Salem, pas toujours mauvais mais ce n’était jamais calme. Mais c’est vrai qu’en ce moment, les ennuis semblaient s’être décidés à les envahir complètement.
Elle essayait de prendre ça avec une relative philosophie, à quoi bon se lamenter, les problèmes étaient là, autant chercher à les résoudre…

Il ne savait pas vraiment il était sûr que dans les vieux papiers de sa mère il y avait sûrement une adresse ou qu’elle connaissait la famille d’accueil ou avait vécu. Mais il savait qu’il allait rechercher c’était beaucoup plus fort que lui. Retrouver son frère était vraiment important. S’en était presque vital.

« Je ne sais pas encore mais je te teindrait au courant du lieux ou je dois partir ne te fais pas de soucis pour ça. Je ne partirais pas au hasard de toute façon. »

Allan menait toujours des actions logiques et ne fonçait pas toujours tête baissée dans le tas. Non, il regardait Karen qui avait déjà trouvait un moyen pour retrouver ce fameux livre. Espérons pour elle. Il n’avait pas envie qu’il se retrouve avec un problème gros comme un manoir sur les bras. En y repensant un peu ; quel idée de vendre ce genre d’ouvrage dans un magasin.

« Et tu vas t’y prendre comment pour le bouquin ? »

En effet il faut vraiment assumer de vivre à Salem au moins la vie n’est pas monotone, cela changeait vraiment de l’ordinaire. Toujours à se battre contre quelque chose. Mais c’était leur devoir.

« Au fait tu as fait des rencontres ou pas dernièrement ? »

Elle était un peu rassurée qu’il garde son sens logique. Bien sur, il n’était pas du genre à prendre des décisions sur un coup de tête, contrairement à elle. Et il s’évitait ainsi beaucoup de problèmes mais certaines situations peuvent changer le comportement rationnel d’une personne et découvrir qu’on a un frère, jumeau en plus, caché on ne sait où était selon elle, une bonne raison de déraper.
Elle l’admirait d’ailleurs pour l’apparente tranquillité qu’il laissé voir, à sa place, elle serait déjà à la gare pour partir dieu seul sait ou avec pour seul indice de chercher son sosie… Le pire, c’est que cela aurait été incroyablement stupide.

« Comment veux-tu que je ne me fasse pas de soucis pour toi ? Et j’imagine même pas ce que ça sera si tu pars…»

Elle savait déjà que s’il quittait Salem pour cherchait son frère, elle passerait ses journées à se demander s’il allait bien et à regarder son portable dans l’espoir d’avoir de ses nouvelles.

« Je sais pas trop encore comment je vais m’y prendre… Depuis quelques jours, j’arrive à déplacer des objets éloignés…. Très éloignés. J’essaierais d’abord comme ça même si je doute que ça marche. Je trouverais crois moi. Je veux ce livre et je l’aurais… Au pire, je séduirais Sydney Prescott pour qu’il m’ouvre les portes du manoir. » dit-elle en faisant une grimace.

Elle espérait de tout cœur ne pas avoir à arriver à cet extrême mais au fond, elle savait très bien que si cela se révélait la seule solution… Il était fort probable qu’elle y renonce, il y’a des limites au supportable… Sydney Prescott faisait partit des limites de Karen.

« J’en ai fais deux… Je trouve qu’il y’a beaucoup de nouvelles têtes en ce moment. Un prof vampirique et un peu déprimé… Je l’ai revu au bal de la Saint Valentin mais je crois qu’il préfère ne pas me revoir. Et aussi une New Yorkaise, Audrey… Gentille, elle connait ton frère, Ethan, d’après ce que j’ai compris. Et de ton coté ?»

Elle s’était sentie obligé de préciser qu’il s’agissait d’Ethan, alors que jusqu’à présent, quand elle parlait du frère d’Allan, il n’y avait pas beaucoup de solution… Cette situation l’intriguait de plus en plus. Dire qu’ils ne connaissaient même pas son nom.

Il savait que si il parait cela poserait quelques problèmes et sans Allan les Prescott penseront pouvoir agir dans plusieurs domaines. Il essayera de faire le plus vite possible. Et il n’y avait pas de soucis à se faire sur Allan en dehors de Salem, il était plutôt hors de danger à l’extérieur mais peu importe.

« Si je pars promis je t’appellerais tous les jours. »

Il la regarda et pensait que Karen était tombé sur la tête quand elle donna son idée pour récupérer le bouquin. Mais il voyait ou elle voulait en venir, elle était en plus paniqué. Mais Allan allait aider sa meilleure amie.

« Tu sais le manoir Prescott a des barrières magiques et certaines protections comme chez moi. Mais il va falloir que tu fasses autrement. Sache une chose le vol est répréhensible. Et encore plus dans le monde magique. De la façon dont à agit Andy c’est du vol et c’est toi qui a la possession du livre. Maintenant il te suffit de trouver une incantation qui fera apparaître le livre. Car le pouvoir que tu as sur lui brave toute barrière magique. Par contre si tu avais utilisé ton pouvoir tu aurais voulu voler le livre ainsi tu en aurait perdu la possession. »

Il ne savait pas du tout si il avait été clair dans ses explications. Allan prit une grande boîte ou il rangea les huit grosses bougies blanches. Ainsi que les craies et le matériel qu’il avait utilisé pour son incantation.

« Humm, et le prof t’interesses ? Audrey oui Ethan m’en a déjà parlé, il pince un peu l’un pour l’autre. »

Dans les connaissances qu’il avait lui. Pas mal en fait depuis le temps qu’il n’avait pas vu Karen.

« Avalon, un psychologue tombé sous mon charme. Jeason un jeune peintre. Et je pense que mon histoire avec Benjamin va aller à son terme. »

Allan allait bientôt annoncer peut-être à Benjamin qu’il allait le quitter. Allan avait plus de la sympathie et de l’amitié avec le vampire mais c’est tout.

« Y’a intérêt que tu m’appelles ! Surtout si tu veux éviter une décapitation à ton retour… »

Elle essayait de faire bonne figure et de prendre ça à la légère mais intérieurement, elle était complètement paniquée à l’idée qu’Allan s’en aille. Déjà, elle se ferait du souci pour lui mais aussi pour la famille Harker en général. Comment Helena prendrait le départ de son fils ? Est-ce qu’il comptait lui dire la vérité ou inventer un quelconque prétexte ? Surtout que Mme Harker n’était pas du genre à se laisser berner facilement par un mensonge.

Elle essaya de suivre l’explication d’Allan, c’était un peu fouillis mais elle pensait avoir compris le principal. Sauf que fondamentalement, le livre n’était pas à elle…

« Et bien… C’est quand même elle qui l’a payé… Après m’avoir fait faire un vol plané… Je ne suis pas sûre qu’on puisse le considérer comme étant à moi mais… » Une idée, plutôt saugrenue venait de luis traverser l’esprit. « Tu crois qu’il est possible de lancer un sort de confusion sur le livre ? Qu’il ne serve plus à rien… Je veux juste les informations qu’il y’a dedans sans qu’Andy puisse y avoir accès ! »

Elle ferrait quelques recherches une fois qu’elle serait chez elle. Entre les quelques livres qu’elle avait en sa possession et son ordi elle y arriverait bien. C’est dingue tout ce qu’on peut trouver sur la toile, quand on sait ou chercher…

« Il m’intéresse pas le moins du monde… Il est gentil et mignon, je ne dirais pas le contraire mais… Entre le fantôme de sa femme qu’il porte en lui et le fait qu’il semble être très proche d’Isabelle, ça ne m’incite pas à approfondir nos relations… »

Mais elle lui portait un certain intérêt, c’était indéniable. Elle s’en faisait pour lui, il avait l’air si mal le soir où elle l’avait rencontré… Et le fait qu’il l’ait embrassé ne voulait rien dire puisqu’il était totalement ivre.
Audrey en pinçait pour Ethan… C’était bon à savoir. Décidément, c’était la saison des couples !

« Tu comptes rompre avec Benjamin ?! »

Celle là, elle ne l’avait pas vu venir. Pourtant tout semblait aller bien entre eux… Mais les sentiments évoluent, comme tout dans la vie, n’empêche que cette nouvelle la prenait par surprise.

« Pour le psychologue ? »

Ou alors, peut-être que c’était tout simplement à cause d’un autre qu’Allan voulait mettre un terme à cette relation…

Allan savait que Karen en serait capable donc il allait vraiment veiller à que ce soit le cas, sinon il allait sûrement mourir. Elle ne semblait pas vraiment avoir compris ce qu’avait dit Allan.

« Ce n’est pas celle qui l’a payée, c’est celle qui avait l’intention de le posséder la première qui est essentiel. Le livre pourrait nous servir, une arme contre eux. Il faudra le mettre en lieux sûr. »

Allan se mit soudainement à rire quand elle parla du psychologue. Non il n’allait pas rompre avec Benjamin pour un autre homme, elle était à coté de la plaque, Allan n’était pas dans ce genre là en plus.

« Non, pour Benjamin depuis quelques temps je ressens de la sympathie mais plus proche de l’amitié que de l’amour. Il n’y a pas d’autres hommes dans ma vie. Mais je crois que cela se finit et je le sens. »

Il fallait juste qu’il en parle maintenant avec Benjamin. Il savait qu’ils étaient tous les deux assez intelligent pour mettre sa en ordre sans se brouiller en tout cas il l’espérait vraiment.

« Tu n’as jamais pensé à un site de rencontre ? Il te faut absolument un mec, j’en ait mare que ce soit toujours moi qui raconte mes histoires de cœur. »

Elle comprit enfin ce que voulait dire Allan. Elle était bien contente que d’un point de vue magique, le livre lui appartienne… Même si légalement ça restait quand même du vol. D’un autre coté, laisser ce livre entre les mains des Prescott était une aberration à l’état pur. En tout cas, grâce à son ami, elle n’avait plus aucuns scrupules à le récupérer.

« Mais c’est génial ça. J’aurais ce livre, parole de sorcière ! »

Elle ne voyait pas ce livre comme une arme mais plutôt comme aider les vampires qui étaient de leur coté. Cet ouvrage était une mine d’or et la dernière personne qu’elle voulait en voir profiter était bien Sydney Prescott et son Diable de père. Cependant, si elle trouvait dans le livre l’occasion d’éradiquer la menace Prescott, elle ne se gênerait pas pour s’en servir… Seul problème, à son avis, elle doutait un peu de sa puissance pour réaliser les sorts qui y étaient consignés… Elle commencerait par les potions.

« Je suis désolée pour vous mais c’est mieux que de continuer à jouer la comédie. »

Pour elle, une relation saine reposait sur la confiance. Si t’aime plus, tu quittes… Elle comprenait Allan, même si elle était un peu triste pour lui que cette relation prenne fin. Ça ne changerait pas grand-chose à sa vie mais même si l’amour change, ce n’est jamais agréable de mettre fin à une histoire, surtout que celle d’Allan et Benjamin avait l’air vraiment sérieuse.

« Non mais tu me crois désespérée à ce point ? Je vais bien finir par trouver quelque… » lui dit-elle en lui lançant un regard noir.

Quoi que, pour ça, il faudrait déjà qu’elle cherche et pour le moment, ce n’était pas sa priorité. Si ça lui tombé dessus, elle le prendrait mais elle ne risquait pas de courir après les hommes dans l’espoir de se caser à tout prix.

Il était content il venait de remotiver sa meilleure amie dans la quête du livre. Et cela le réjouissait vraiment. Il espérait aussi qu’elle puisse récupérer le livre mais normalement il n’y a pas du tout de soucis à avoir. Quand elle lui parla de Benjamin quelque part cela le rendait vraiment triste de devoir faire ça. Mais il se le devait un peu, Allan n’aimait pas beaucoup vivre dans le mensonge de toute façon.

« Je ne sais pas comment il va le prendre, est-ce qu’il a toujours ses sentiments forts pour moi comme au début ? J’ai peur que ce soit le cas. Et je n’ai pas du tout envie de le faire souffrir. »

Il savait de quoi il parlait. Mais il n’aimait pas faire souffrir les siens, et cela le tourmentait tellement aussi. Il c’était toujours battu pour son couple. Mais il vivait avec un vrai courant d’air. Il verrait bien au moment venu, il fallait d’abord qu’ils en parlent tous les deux pour voire si il y avait une solution ou pas.

« Oui tu es désespérée j’en suis sûr. »

Il taquinait un peu Karen. Il regarda le théâtre sur toute sa longueur. Il était magnifique. Les gradins, les dorures légèrement abîmés sur les balcons.

« Ce théâtre devait être réhabilité au moment ou papa était maire. Il voulait redonner vit à ce théâtre mais il n’avait jamais eut le temps. »

Elle ne pouvait pas beaucoup aider son meilleur ami. Elle le soutiendrait bien évidemment dans ses choix mais s’il voulait des conseils, elle était loin d’être la personne idéale. Elle n’était pas capable de commencer une relation alors, y mettre un terme, ce n’était même pas la peine d’y penser. Sur ce coup là, Allan était seul, à part être là pour l’écouter et ramasser les morceaux s’il souffrait, elle ne pouvait pas faire grand-chose de plus.

« Tu ne le sauras pas tan que tu ne lui en auras pas parlé… Et si ça se passe mal, n’oublie pas que tu peux passer chez moi quand tu veux. »

Elle lui tira la langue en réponse à sa remarque. Elle n’était peut être pas faite pour les relations amoureuses… Et peut-être qu’en sortant le lendemain, elle tomberait sur l’homme de sa vie, elle n’était pas pressée. Mais ce qui est sûr, c’est qu’elle n’en était pas au point de se rabattre sur un site de rencontre… Il manquerait plus que ça !

« Bien sur ! Et pourquoi pas une émission de téléréalité pendant qu’on y est ? Je serais la nouvelle Bachelorette… »

Elle était un rien sarcastique mais elle ne le resterait pas avec lui… Surtout avec lui. Un petit sourire naquit sur ses lèvres, elle était bonne joueuse. Et puis ce n’est pas comme s’il avait tout à fait tord, il était indéniable que sa vie sentimentale était… Vide. Et qu’elle ne faisait pas grand-chose pour changer cela.

Elle suivit le regard de son ami. Il avait raison, ce théâtre avait du être une merveille avant qu’on le laisse à l’abandon.

« J’ignorais que ton père avait des projets pour cet endroits… Il aurait pu faire de cet endroit un lieu où les plus célèbres pièces auraient pu être jouées… »

Elle voyait sans mal des acteurs dans des costumes d’un autre temps se presser sur scène pour se donner la réplique et faire renaitre les Rodrigue et autres Phèdre.

Il savait qu’à tout moment il pouvait compter sur Karen. Et elle c’était pareil, il c’était soutenu tous les deux dans les plus mauvais moments. Même étant petite elle était venue à l’enterrement de son père. Il le savait, il c’était tenu la main, il n’avait que 4 ans. Et il s’en souvenait très bien.

« Toi c’est pour la vie je le sais. »

Il se mit à rire sur ces histoires d’émission télé réalité. Mais il devait mettre en évidence un point important sur lequel elle ne pouvait pas participer à cette émission. Mais juste pour rire un peu bien entendu.

« Tu n’as pas assez d’argent pour ça. A moins que tu ais un compte en banque contenant des millions de dollar. »

Allan pourrait, sa femme était véritablement riche. Mais Allan n’avait pas pour autant la grosse tête et restait tout à fait simple, ne montrant pas sa richesse et ne s’en vantant pas du tout.

« Mon père avait pas mal de projets pour cette ville, il voulait garder l’âme de cet endroit, ne faisant que rénover sans totalement tout moderniser. »

Allan eut une larme qui coula le long de sa joue, parfois c’était dur, son père lui avait toujours manqué de toute façon.

« Il me manque tellement aussi. Il est partit lâchement abandonnant mon frère et moi. »

Pour la vie. Il n’y avait pas d’autres mots à rajouter. Leur amitié était un point de repère sur dans sa vie. Ensemble pour les bons moments et pour les mauvais. C’est quand on est au plus bas qu’on voit ses amis et ils avaient été confronté à plus d’épreuves que bien des jeunes de leurs âges.
Elle se contenta d’y répondre par un sourire.

Etrangement, dans la bouche d’Allan, le fait qu’elle n’est pas une fortune immense était moins péjoratif que dans celle d’Andy Prescott. Il fallait relativiser, ils avaient de quoi vivre plus que correctement, pas de quoi en faire un drame.

« Mais il faut carrément revoir le concept… Au lieu qu’une bande de pauvres gars cherchent une femme riche, on va faire l’inverse… Plein de milliardaires prés à tout pour mes beaux yeux »

Elle lança ses cheveux en arrière à la « Loréal », en riant. Elle n’avait que faire de l’argent. Un abruti, même avec le compte en banque le mieux rempli du monde restait un abruti.

Elle écouta son ami parler de son père et comme chaque fois, elle sentit sa gorge se nouer. Elle n’avait pas eut le temps de connaitre M Harker et ça remontait à si longtemps qu’elle n’avait que de vagues souvenirs un peu flous qui s’estompaient de plus en plus au fur et à me sure que les années passaient.

Par contre, ce dont elle se souvenait c’est de la tristesse et des larmes d’Allan qui revenait parfois et ça, elle ne le supportait pas. Le voir dans cet état sans avoir la puissance de faire disparaitre l’injustice qui avait privé un enfant de son père beaucoup trop tôt.
Elle essuya la larme sur la joue d’Allan de façon très maternelle.

« Ce n’était pas un abandon, il n’a pas choisit de partir loin de vous. Tu imagines la douleur qu’il a du ressentir en comprenant qu’il ne verrait ses enfants grandir ? »

Allan ne pu s’empêcher de se maintenir les cotes tout en rigolant. En effet il n’avait jamais vu un concept pareil d’émission et cela ferait sûrement fureur surtout dans un pays déjanté comme le notre.

« Appel Abc je suis sûr qu’ils vont racheter à prix d’or le concept de ton émission. »

En plus du mouvement de cheveux et Allan en pouvait plus. Mais les instants d’après étaient moins rigola. Sa larme disparu dans une caresse. Il savait que son père n’avait pas eut le choix et c’était encore plus critique.

« Ce qui est le plus dur dans sa mort c’est de ne pas savoir pourquoi. Et comment il est mort. J’aimerais savoir tout ça mais il n’y a pas de moyen et la police a rapidement bouclé l’enquête. De toute façon la police est impuissante face à ce qui se passe dans cette ville. »

Il c’était un peu calmé, il savait qu’il ne pleurerait pas devant tout le monde. Andy avait déjà vu ce spectacle et il n’avait pas envie de lui faire de nouveau ce privilège, cela était tellement immonde.

« Heureusement qu’Ethan à jouer son rôle de frère et Helena le rôle de mère, parfois un peu strict mais on s’y accommode de toute façon. »

Il dit cela avec un petit sourire, il aimait sa mère. Elle avait du jouer parfois le rôle de père, mais en fin de compte elle s’en était vraiment très bien sortie.